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Les langues : un atout décisif de la centrale d’intervention de la Rega

La Rega gère chaque année plus de 14 000 interventions héliportées dans toute la Suisse, et la maîtrise de plusieurs langues par ses responsables d'opération est essentielle à ce succès. Cette compétence linguistique s'est avérée cruciale lors d'un après-midi de printemps, où la centrale a pu coordonner efficacement des missions dans les différentes régions linguistiques : des sauvetages pour arrêts cardiaques dans l'Oberland bernois et Bâle-Campagne, des transferts interhospitaliers vers le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) pour un enfant déshydraté et un patient obèse, et la prise en charge de deux dissections aortiques à Porrentruy et Wattwil.

Lorsque Véronique Sax prend son service ce lundi après-midi, elle commence par démarrer la dizaine d’applications qui s’afficheront sur les quatre écrans devant ses yeux. Après un échange avec la cheffe d’opération qui a effectué le tournus précédent, elle commence son service. Assistée de deux de ses collègues, elle va réceptionner les appels d’urgences de toute la Suisse.

Peu de temps après, une première alarme retentit. L’hôpital Riviera-Chablais a besoin d’un transfert vers le CHUV à Lausanne. Un enfant déshydraté est mal en point et nécessite les compétences d’un centre hospitalier. Véronique Sax évalue quel est l’hélicoptère de sauvetage approprié le plus proche et engage en un clic Rega 4, l’appareil situé à Lausanne.

Deux réanimations ont lieu quelques instants après dans les cantons de Berne et de Bâle-Campagne. Des ambulances sur place sollicitent alors l’aide de la Rega. Véronique Sax et ses collègues engagent alors les hélicoptères de bases de Bâle et de Wilderswil (BE). Là aussi, en plus de la rapidité, les compétences linguistiques sont décisives pour recueillir et transmettre les informations exactes au bon déroulement d’une mission.

 

Véronique Sax devant son écran avec des webcams en arrière-plan
Véronique Sax est devant trois écrans.
Véronique Sax en conversation lors d'un appel d'urgence, elle porte un casque.
Véronique Sax regarde un écran où une carte est affichée.
Véronique Sax avec son casque lors d'un appel d'urgence.
Postes de travail dans la centrale d'intervention

Plusieurs missions dans différentes régions linguistiques

Quelques minutes s’écoulent avant que l’hôpital universitaire de Zurich ne contacte la centrale d’intervention : un patient pesant plus de 200 kg nécessite d’être transféré au CHUV. En Suisse, deux bases Rega sont équipées pour effectuer ces missions spéciales en faveur de patients obèses qui requièrent notamment un brancard spécial : ce sont les bases de Zurich et de Berne. L’équipage bernois décolle peu après pour aller chercher le patient. Pendant ce temps, la cheffe d’intervention organise avec le CHUV quatre personnes supplémentaires pour aider à transporter le patient de la place d’atterrissage à l’hôpital. Là aussi, la cheffe d’intervention jongle avec les langues pour coordonner cette mission au-delà des frontières linguistiques.

En début de soirée, la centrale d’intervention doit à nouveau organiser des missions exigeantes pour des dissections aortiques. Les patients se trouvent à l’hôpital de Porrentruy (JU) et à la clinique de Wattwil. Il faut à nouveau organiser rapidement un transfert vers des centres hospitaliers, vers Bâle et Saint-Gall.

La dissection aortique est une maladie rare mais grave, souvent liée à une hypertension sévère non traitée ou à une malformation congénitale. Elle se produit lorsqu'une déchirure de la couche interne de l'aorte (le plus grand vaisseau sanguin partant du cœur) permet au sang de s'infiltrer entre ses couches. Cette dissection peut entraîner la rupture ou l'obstruction d'autres vaisseaux, voire une rupture complète de l'aorte, nécessitant un diagnostic et un traitement immédiats.

La Suisse est un petit pays. Elle se caractérise notamment par son multilinguisme et son tourisme. Il est donc fréquent que les missions Rega dépassent les barrières linguistiques de l’allemand, du français et de l’italien ou que les patients parlent anglais. Dans cette constellation, les compétences linguistiques de responsables d’opération de la centrale d’intervention de la Rega sont un atout décisif pour la réussite des missions de sauvetage.

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